Chaque mois, dans notre newsletter mensuelle, nous proposons de découvrir (ou redécouvrir) un sport et sa pratique lyonnaise. 

 

Sur cette page, nous allons mettre à disposition l’ensemble des articles que nous avons réalisé. 

Un mois, Un sport

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Mois de décembre

Le jeu d'echecs

Nous y voilà enfin, le mois de décembre qui arrive comme à son habitude avec un froid mordant et des jours qui se raccourcissent à vue d’œil. Pas toujours évident de maintenir ses activités extérieures dans de telles conditions me direz-vous, d’autant plus avec les contraintes de déplacement actuelles auxquelles nous sommes tous tenus. Mais pas de panique aujourd’hui on vous parle d’un sport tout terrain qui se pratique n’importe où ! Alors restez découvrir les échecs, noble discipline qui met les capacités de réflexion de ses adeptes à rude épreuve !

Historique : Le jeu des rois ?

         De nos jours, le jeu d’échecs moderne oppose deux joueurs qui s’affrontent sur un plateau de jeux découpé en soixante-quatre cases alternant blanc et noir. Chacun des concurrent dispose d’un roi, d’une dame, de deux tours, fous et cavaliers ainsi que de huit pions qui sont toujours placé de manière identique en début de partie. Ces pièces possèdent chacune des possibilités d’action et de déplacement propres, le but étant de parvenir à mettre le roi de l’adversaire en situation « d’échec et mat ». C’est-à-dire lorsque celui-ci ne possède plus aucune possibilité de retraite.

Mais les échecs sont une discipline qui s’inscrit dans le temps avec près de quinze siècles d’histoire. La forme première du jeux est originaire d’Asie entre le 3e et le 6e siècle même si le lieu de naissance initial n’est pas encore tranché entre l’Inde et la Perse (Iran actuel). Néanmoins la version la plus soutenue voit son apparition en Inde sous la forme du Chaturanga qui aurai ensuite transité par la Perse sous une version légèrement modifiée appelée Chatrang. Le jeu arrive finalement en Europe dans les années 600 à la suite des conquêtes Arabes sur l’Empire romain d’Orient en déclin.

Jeu de chaturanga

             

           Les règles évolueront alors lentement au fil des siècles pour donner une version propre à chaque époque ou région du monde comme par exemple le Shogi au Japon. En Europe le jeu est d’abord contesté par le pouvoir religieux en place qui l’assimile à un jeu de hasard car il est pratique courante de miser de l’argent sur les parties. Cependant à partir du 12e siècle, les échecs deviennent très populaires parmi la noblesse et les hautes classes de la société jusqu’à en devenir l’une des compétences requises pour être un bon chevalier. La royauté elle-même appuie alors cette pratique, mais en 1254 le roi Louis IX sous la pression de l’église émet une ordonnance pour l’interdire ce qui n’aura que peu d’effet sous la popularité écrasante du jeu. Cette évolution perdure jusqu’à la Renaissance (15e siècle) durant laquelle l’invention de l’imprimerie permet d’inscrire un règlement claire de manière durable et qui finira par s’imposer comme la forme moderne de la discipline aujourd’hui répandue dans le monde entier.

La théorie du jeu

       Les échecs sont décidément spéciaux au sein de la grande famille des jeux, et c’est bien visible à travers l’importante bibliographie qui leur est consacrée à travers les siècles. En effet, on peut trouver de nombreux ouvrages qui traitent de méthodes et réflexions sur la façon de développer ses pièces tout au long d’une partie. Cet ensemble de textes forment la théorie des échecs qui bien que moins stricte ou exacte que ce que l’on attend d’une science dure permet d’identifier des situations de jeu types. Cela est possible car les échecs sont un jeu combinatoire à information parfaite : tous les éléments de la partie sont connus et le hasard n’y interviens pas. Le jeu peut donc se voir comme une combinaison de coup à la suite pour chacun des participants. Ainsi, il s’agit de savoir quelle pièce bouger parmi les nombreuses à disposition pour se rapprocher de la victoire.  Et pour déterminer ces choix les joueurs d’échecs vont s’appuyer sur deux dimension lors de la partie.

Deux fondamentaux du jeu

Voir plus loin : la stratégie

        La stratégie est un aspect essentiel avec lequel le joueur doit établir un plan de jeu de long terme sur la partie. Pour cela il faut analyser en permanence la position globale sur le plateau, évaluer la différence de force avec l’adversaire selon les pièces que chacun possède. A travers cette réflexion il est possible d’orienter son jeu à l’avance pour pouvoir faire face à un maximum de situations futures.

Penser plus vite : la tactique

       A l’inverse de la stratégie, la tactique elle gère les actions immédiate sur quelques tours de jeu. Cela nécessite aux joueurs de faire d’importants calculs pour identifier quel coup leur sera le plus bénéfique en visualisant les possibilités de réponses et conséquences que cette action entraîne sur la partie. Cette dimension dépend fortement de la capacité des joueurs à réaliser de façon exacte cette réflexion sous la contrainte de temps qui leur est imposé pour jouer leur tour.

       La réflexion au cours des parties à d’ailleurs directement eu un impact sur les règles des échecs. En effet lors des premières compétitions modernes certaines parties ont de manière relativement fréquente été le lieu de tour de jeu très long. Par exemple en 1851 le London Chess Tournement voit l’un des joueurs passé plus de deux heures à réfléchir sur une seule action ! Pour faire face à cela il sera mis en place un système de réserve de temps dans laquelle chaque joueur puise pour jouer son tour ainsi qu’un nombre de coup maximum autorisé par parties.

Le milieu compétitif

       Les premières compétitions officielles d’échecs ont lieux dans les années 1800 en Europe et se tiennent aujourd’hui sous la tutelle de la Fédération Internationale des Echecs (FIDE) établie en 1924.

Lors d’un match de tournois l’objectif de chaque joueur est de placer le roi adverse dans une position où il ne peut plus éviter d’être pris peu importe le coup. On dit alors que le joueur qui atteint ce but a « maté » le roi adverse et gagné la partie. En ce sens, Laisser son roi sous une attaque, exposer son roi à une attaque volontairement et aussi « prendre » le roi adverse n’est pas autorisé. Ainsi l’adversaire dont le roi a été maté a perdu la partie ou bien si la situation est telle qu’aucun des joueurs ne peut mater la partie est nulle. Le fait de jouer son tour est lui aussi soumis à une norme. En effet chaque coup doit être joué à une seule main, et le fait de toucher une pièce nous impose de l’utiliser durant le tour.

Magnus carlsen, grand maître international d'échecs

       Comme certaines compétitions en témoignent, la gestion du temps accordé aux participants pour jouer leur tour posai au départ quelques problèmes. C’est pourquoi les tournois modernes utilisent une pendule d’échecs. Ce dernier est muni de deux cadrans horaires conçus de façon que lorsque l’un fonctionne l’autre se met en pause. Ce système permet d’attribuer au départ d’un match une réserve de temps à chacun des joueurs qu’ils feront s’écouler à chacun de leurs tours de jeu. A cela s’ajoute la notation des coups qui doit être faites dans une grille spécialement prévue immédiatement après leur réalisation.

       

          Les championnats d’échecs ont en premier lieu été tenu de façon informelle en opposant des joueurs de grande renommée comme par exemple Steinitz montré comme premier champion du monde après sa victoire contre Zukertort dans un match unique en 1886. Le titre de champion du monde ne s’acquiert alors que par la victoire contre le champion en vigueur qui désigne lui-même les adversaires qu’il accepte. Mais à partir de 1946 ce système est aboli et la FIDE le reprend en main en mettant en place le « tournois des candidats » qui vise à dégager un challenger pour le champion du monde. C’est aujourd’hui le norvégien Magnus Carlsen qui défend ce titre depuis 2013.

L’homme face à la machine

   

       Les échecs sont depuis le début du siècle portés par les nouvelles possibilités offertes par le numérique. Plus besoin de plateau de jeux, de pions et d’une salle, les échecs en ligne permettent désormais de vous mesurer à des millions de joueurs via internet. Cette pratique est catégorisée comme sport électronique (E-sport), et très appréciée en période de confinement comme en témoigne la Fédération française d’échecs qui a lancé le 18 mars dernier un grand tournois en ligne ouvert aux licenciés.

Mais ce n’est pas tout car les échecs sous leurs forme virtuelle ne seraient rien sans la bête conçue par les développeurs : le programme d’échecs. En effet, depuis la fin du siècle dernier des entreprises tel que google élaborent des programmes complexes fonctionnant grâce à de super calculateurs qui par leur puissance d’analyse théorisent le « coup parfait » pour répondre à chaque situation de jeu. En 1974 aura lieu le premier championnat du monde d’échecs des ordinateurs, tournois uniquement réservé aux machines qui est l’occasion pour les développeurs de faire valoir la capacité de leurs produits.

Supercalculateur du programme Deep Blue, 1997

     Le tournois à lieu fréquemment à quelques années d’intervalle depuis cette date, mais cependant à coté on avait déjà en tête l’idée de voir ces intelligences artificielles se mesurer à l’esprit humain depuis quelques années déjà ! En 1967 le Max Hack 6 devient le premier programme à gagner une partie face à l’Homme et la fin des années 70 vois arriver plusieurs calculateurs se hisser au niveau de maitre dans la discipline. Néanmoins à cette époque le haut du classement reste inatteignable comme le montre bien toutes les parties menées contre le champion du monde de l’époque Garry Kasparov toujours soldé par une victoire humaine. Il faudra attendre 1997 pour que Deep Blue conçu par IBM réalise l’impossible et gagne contre Kasparov avec deux victoires, trois nulles et une défaite.  Pour parvenir à cela l’ordinateur a absorbé des centaines de milliers de parties jouées par les plus grands maîtres de l’histoire en plus de posséder une vitesse de calcul doublée !

Mais l’avenir semble s’adresser à un nouveau type de programme : les intelligences évolutives. Ces dernières contrairement au modèle de Deep Blue n’ont pas accès à une base de données immense utilisé comme répertoire pour répondre aux situations mais uniquement les règles de base du jeu. Par ailleurs ce qui les rend redoutables réside dans une capacité d’apprentissage artificiel qui leurs permet après chaque partie de constater ce qui n’as pas fonctionner pour devenir plus fort. Avec ce procédé le programme peut devenir toujours meilleurs par de simples match miroir contre lui-même. Et ce type de fonctionnement fait ses preuves actuellement avec AlphaGo un programme évolutif qui bat en 2017 le champion du monde de go Ke Jie et écrase DeepMind le successeur de Deep Blue aux échecs avec 72 victoires pour 28 nulles.

Les échecs à Lyon

Les échecs sont une discipline très représenté à Lyon !

 Actuellement les scènes compétitives et amateurs restent très actives grâce à la mise en place de nombreux tournois en ligne par les associations lyonnaises.

De plus le samedi 26 Septembre dernier a pu avoir lieu l’ultime étape du circuit féminin 2019-2020. Cet événement s’est terminé sur la victoire de la jeune joueuse Elise NUGUES BLOUVAC qui avec cette dernière marche remporte le tournois !

Pratiquer ces disciplines à Lyon

 

Alors si les échecs vous intéressent, n’hésitez pas à contacter les clubs adhérents à l’Office des Sport :

 

Lyon Olympique Echecs 

Lyon Echecs Passion 64 

La Stratégie Echiquéenne 

Vous êtes curieux ? Voilà les DERniers sports que nous avons présentéS