Chaque mois, on vous propose de découvrir (ou redécouvrir) un sport et sa pratique lyonnaise. 

Vous trouverez en bas de la page les autres sports que nous avons présentés précédemment. 

Nous remercions le Lyon Plongeon Club pour leur collaboration et pour leurs photos.

Un mois, Un sport

Découvrez le sport du mois

Mois de Juillet

Le Plongeon

Qu'est-ce que c'est ?

Le plongeon est une discipline acrobatique, artistique et aquatique qui consiste à sauter dans l’eau depuis une plateforme, un tremplin ou une élévation, à différentes hauteurs et à l’aide de techniques variées et toujours élégantes.

Le plongeon procure des sensations fortes communes aux sports acrobatiques/extrêmes.

Et il existe même une variante extrême pour les vrais aventuriers et les fans d’adrénaline : le plongeon de (très) haut vol (high-dive ou cliff-dive). Il s’agit de sauter d’un plateau de plus de 10 mètres (23 et 28 mètres pour les hommes et 18 et 23 mètres pour les femmes) en eau libre.

Les sauts acrobatiques des athlètes sont évalués par un jury selon différents critères.

Crédit Photo : Lyon Plongeon Club 

Pour qui ?

Le plongeon est quasiment accessible à tous : il peut être pratiqué dans les piscines, ne serait-ce qu’à titre de loisir, à condition de savoir nager de façon totalement autonome !  Cependant, il faut toujours être conscient des risques, surtout lors de sauts de tête dans des eaux inconnues ou surpeuplées. 

Pour pouvoir réaliser des sauts les plus élégants et artistiques que possibles, il faut d’abord s’entraîner aux mouvements acrobatiques et aux enchaînements sur le sol. Pour un meilleur contrôle et une meilleure expression du corps, on utilise souvent des unités de danse et de ballet pour l’entraînement.

Le plongeon requiert de l’assiduité, du courage et de mental d’acier. Au niveau physique, les plongeurs travaillent leur force, leur flexibilité, leur proprioception (perception de la position des différentes parties de son corps) et le repérage spatio-temporel de son corps.

À partir de 8 ans, on peut participer à des compétitions nationales, et dès 12 ans, à des compétitions internationales ! Il n’y a pas de limites d’âge mais il est rare de voir des plongeurs de plus de 35 ans sur le circuit.

Malheureusement, il n’existe pas encore aujourd’hui de catégories handisports dans les instances internationales de plongeon. En France, la pratique handi n’existe donc pas (manque de disponibilité d’encadrement et accessibilité des structures), mais d’autres pays proposent cette catégorie.

L'histoire du plongeon

On retrouve des traces du plongeon à de nombreux endroits du monde. Des falaises hawaïennes aux ponts/gorges françaises au-dessus de nos rivières. L’acte de sauter/plonger d’une certaine hauteur est ancré dans les cultures locales à travers le monde comme un défi de courage.

Lors de la fin du XIXème siècle, les nageurs ont commencé à organiser des compétitions de plongeon en longueur et de plongeon acrobatique. Le plongeon en longueur a disparu après les JOs de 1904 ne laissant que le plongeon acrobatique telle que la discipline existe aujourd’hui.

Les femmes ont été incluses aux épreuves des JOs à partir de 1912.

Aux JOs de 1904 des variantes du plongeon sont apparues : plongeon acrobatique et plongeon en longueur (seule apparition aux JOs pour ce dernier). Le plongeon en longueur consistait à plonger du bord de la piscine et rester complètement droit et sans bouger jusqu’à réapparaitre à la surface de l’eau et ne plus bouger. La longueur finale était alors mesurée, le gagnant étant celui qui était allé le plus loin.

Crédit Photo : Lyon Plongeon Club 

Quelques règles à savoir

Le but du plongeon est d’effectuer une suite de plongeons, d’une hauteur plus ou moins importante, le plus parfaitement possible.

Pour commencer, il faut respecter les différentes phases du plongeon :

– De quelle hauteur et type de plateforme on saute ;

– L’exécution pendant le saut, donc la vitesse et une position correcte (les genoux pliés, les hanches resserrées, le corps plié aux hanches, les jambes droites et collées, le corps droit sans plier ni aux genoux, ni aux hanches, etc) ;

– Le contact et l’entrée dans l’eau.

De plus, chaque exécution de saut possède un nombre différent. Ces nombres sont composés de chiffres correspondant chacun à une information sur l’exécution en cours. Par exemple, le sens de la rotation (avant, arrière, renversé, retourné,…), la position de départ en vol (position non spécifiée ou plongeon en vol), le nombre de vrilles, le nombre de sauts périlleux, etc.

Enfin, il y a un jury qui évalue la technique et l’exécution globale du plongeon sur les moments suivant : le départ, la phase montante, la phase de vol, la phase descendante, l’entrée dans l’eau. Il peut attribuer un maximum de 10 points par saut.

La trajectoire d’un plongeon doit être parabolique à l’entrée de l’eau et située à environ 1m du bout du plongeoir pour être considérée comme parfaite. C’est-à-dire plus prêt le plongeur est du bout du plongeoir, plus il perdra de points (à cause de sa dangerosité). Le cas inverse (saut trop éloignés du bout du plongeoir), lui fera également perdre des points.

Sur les épreuves individuelles (ou lorsqu’un(e) plongeur(se) plonge seul(e) lors d’une compétition par équipe), il y a entre 5 et 7 juges (normalement 7 juges en compétition internationale). Pour les plus courageux, voici comment déchiffrez les notations des juges. Les notes minimales et maximales sont éliminées pour ne garder que 3 notes, qui sont additionnées, puis ce total intermédiaire est multiplié par le degré de difficulté du plongeon qui donne un total de score par plongeon. Sur une compétition séniore, les messieurs ont 6 plongeons et les dames ont 5 plongeons. Chaque score par plongeon est additionné au fur et à mesure de la compétition afin d’obtenir un score final qui donnera le classement de la compétition.

Le saviez -vous ?

Le plongeon est l’une des 4 disciplines olympiques de natation avec la natation course, le water polo et la natation synchronisée.

Malheureusement, Il n’existe pas (encore) de statut pro. Les athlètes sont dépendants des dons, des aides publiques et des structures les accueillants, sachant qu’une seule structure aujourd’hui peut accueillir un athlète avec un vrai double projet sport/étude : l’INSEP. 

Et en devenir vous pourrez suivre deux futurs grands plongeurs : Jules BOUYER (d’abord formé à Lyon et maintenant à l’INSEP), a participé aux JOs 2018 de Buenos Aires, champion d’Europe juniors à 3m (4ème à 1m aux euros juniors 2021) et champion du monde juniors à 1m en 2021 (13ème à 3m aux Mondiaux juniors 2021). Vous pourrez également suivre Cyprien Mennecier (9ème à 3m et 15ème à 1m aux Euros Juniors 2021 et 19ème à 1m et 21eme à 3m aux Mondiaux Juniors 2021), toujours à Lyon et essayant de jongler plongeon et études (il intégrera un Master STAPS en 2022-2023 à Lyon).

Du plongeon à Lyon ?

Les plus vieilles traces écrites que nous avons retrouvées du plongeon à Lyon sont sur le Journal Officiel du 26 août 1955.

L’association « Plongeon-Club » a été déclaré à la Préfecture du Rhône le 17 août 1955 avec pour siège social le Café des Tuileries, 4 avenue de Saxe à Lyon !

Les premiers résultats du club ont été réalisés sous les couleurs du Lyon Natation, puis du Lyon Plongeon Club à partir de 1995 quand le Lyon Natation s’est séparé. A Lyon, les clubs actuels sont Lyon Natation Métropole, Aqua Synchro Lyon, Lyon Rhône Water-polo et le Lyon Plongeon Club.

Lyon (LPC) a été une terre d’accueil pour les championnats de plongeon mais l’évolution de la force physique des plongeurs fait que le club ne peut accueillir les plongeurs séniors à ce jour.

Membres de l'OSL

Nous n’avons qu’un seul club lyonnais de plongeon :

LYON PLONGEON CLUB

Le club à été créé dans les années 1957/1958 par un groupe de copains Combet, Saillet, Serieyes, et Duchêne. Dès sa naissance, il se développe petit à petit et a même permis de faire émerger des plongeurs olympiques depuis les années 2000, comme Claire FEBVAY (Lyon), Odile ARBOLES-SOUCHON (formée à Lyon), Sandra PONTHUS (Lyon), Marion FARISSIER (Lyon), Matthieu ROSSET (formé à Lyon) et Laura MARINO (Lyon).

Le club a connu dans les années 2000 une moyenne de 300-350 licenciés annuels. Suites aux fermetures de nombreuses piscines, aux suppressions d’équipements, aux départs et  manques d’encadrants, le club tourne aujourd’hui autour des 100-120 licenciés annuels avec un objectif de monter à 150-200 autour de Paris 2024.

  • Lyon Plongeon Club

« Nous organisons depuis 2021 le Meeting des Lumières qui se veut rassembleur de catégories promotionnelles et fédérales lors d’un weekend, celui de la fête des Lumières début décembre. Nous entendons par catégories promotionnelles des plongeurs de tout âge qui viennent de commencer ou qu’on n’ont pas le niveau pour accéder à des compétitions fédérales. » témoignage du président du LPC.

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